Les Acheteurs Bruxellois Fuient vers la Wallonie : L’Impact des Ristournes Fiscales et de la Montée des Prix sur le Marché Immobilier

Pourquoi les acheteurs quittent Bruxelles pour s’établir en Wallonie ? Et comment une réduction fiscale peut-elle faire monter les prix ?
Le marché immobilier à Bruxelles montre des signes de stagnation. D’après les principaux réseaux immobiliers, les transactions dans la capitale ont chuté de 10 % depuis le début de l’année. En cause, des droits d’enregistrement maintenus à 12,5 %, alors que la Wallonie les a réduits à 3 % et la Flandre à 2 %. De plus, l’absence de gouvernement régional depuis près d’un an après les élections crée un climat d’incertitude. Pendant ce temps, en Wallonie, c’est la dynamique : les ventes se sont accrues de 12 % au cours des quatre premiers mois de 2025.
Wallonie : une reprise qui flirte avec la surchauffe
En Wallonie, l’euphorie se fait sentir, avec une augmentation des ventes de 12 % sur les quatre premiers mois de 2025. Cependant, cette région commence à montrer des signes de surchauffe. Au premier trimestre, le prix moyen d’une maison a explosé de 17,8 %. Ainsi, la réduction fiscale semble avoir été absorbée, voire surpassée, par l’augmentation des prix. En conséquence, bien que les impôts soient moins lourds, le coût d’acquisition devient nettement plus élevé. En fin de compte, la facture s’avère plus salée qu’auparavant.
Certains observateurs estiment que cette situation est défavorable pour la classe moyenne, qui voit les vendeurs prospérer tandis que les jeunes peinent à accéder à la propriété. Du côté du gouvernement wallon, à l’origine de la réduction des droits d’enregistrement, on s’efforce de calmer les esprits.
Que révèle cette situation ? Une réalité simple : le marché immobilier est imprévisible, réagissant non seulement aux ajustements fiscaux, mais aussi à la politique, à l’anxiété et à l’inaction. À Bruxelles, l’attentisme règne, tandis qu’en Wallonie, les opportunistes — souvent les plus riches — tirent parti de la situation. Les réformes fiscales déplacent les déséquilibres sans nécessairement les résoudre. Elles rappellent surtout un élément fondamental : pour acquérir un bien, il ne suffit pas d’une réduction. Il faut une direction, une politique claire et un minimum de confiance dans l’avenir. Or, à Bruxelles, ce n’est pas tant l’immobilier qui est en crise, mais bel et bien la confiance.

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