LâannĂ©e 2026 sâannonce comme un tournant pour le marchĂ© immobilier bruxellois. AprĂšs plusieurs annĂ©es marquĂ©es par des hausses de taux, une inflation Ă©levĂ©e et un ralentissement des transactions, les signaux semblent indiquer une phase de stabilisation â voire de reprise modĂ©rĂ©e. Entre Ă©volution des prix, dynamique des loyers, fiscalitĂ© et comportement des acheteurs, voici un panorama clair et synthĂ©tique de ce qui attend Bruxelles en 2026.
đ 1. Des prix en hausse modĂ©rĂ©e mais continue
Selon les analyses de KBC Economics et dâING, les prix de lâimmobilier en Belgique devraient augmenter dâenviron 3 % en 2025 et 2026. Bruxelles, traditionnellement plus rĂ©siliente que les autres rĂ©gions, devrait suivre cette tendance.
Pourquoi cette hausse ?
- Demande structurellement forte : Bruxelles attire toujours plus dâexpatriĂ©s, dâĂ©tudiants et de travailleurs europĂ©ens.
- Offre limitée : les contraintes urbanistiques et la rareté du foncier maintiennent une pression sur les prix.
- Retour progressif de la confiance : aprĂšs un ralentissement en 2023â2024, les acheteurs reviennent sur le marchĂ©.
đ Conclusion : pas dâexplosion des prix, mais une progression rĂ©guliĂšre, surtout pour les biens bien situĂ©s et Ă©nergĂ©tiquement performants.
đŠ 2. Des taux dâintĂ©rĂȘt plus stables
AprÚs une période de forte volatilité entre 2022 et 2024, les taux immobiliers semblent entrer dans une phase de normalisation. Les experts anticipent une stabilisation en 2026, voire une légÚre détente selon les scénarios économiques.
Ce que cela implique pour les acheteurs :
- Une meilleure visibilité pour planifier un achat.
- Une capacitĂ© dâemprunt qui cesse de se dĂ©grader.
- Un retour progressif des primoâaccĂ©dants, particuliĂšrement sensibles aux variations de taux.
đïž 3. Bruxelles : un marchĂ© Ă deux vitesses
Comme souvent, Bruxelles se distingue par une forte hétérogénéité entre communes et types de biens.
Secteurs en croissance :
- Ixelles, Etterbeek, Woluwe-Saint-Lambert : forte demande, prix soutenus.
- Quartiers proches des transports lourds (métro, futur métro Nord) : attractivité renforcée.
- Biens rénovés et performants énergétiquement : surcote de plus en plus marquée.
Secteurs plus fragiles :
- Biens énergivores (PEB E ou F) : décote croissante, délais de vente plus longs.
- Quartiers en transition : dĂ©pendants des projets dâamĂ©nagement urbain.
đą 4. Le marchĂ© locatif : tension et hausse des loyers
Les loyers devraient continuer à augmenter en 2026, portés par :
- Une demande locative trÚs forte, notamment chez les jeunes actifs et les expatriés.
- Une offre insuffisante, aggravée par les coûts de rénovation énergétique.
- Une indexation plus stable aprĂšs les pics inflationnistes de 2022â2023.
đ RĂ©sultat : Bruxelles restera un marchĂ© locatif tendu, avec une hausse probable des loyers, surtout pour les biens rĂ©novĂ©s et bien situĂ©s.
đ± 5. LâĂ©nergie : un facteur dĂ©terminant
La performance Ă©nergĂ©tique devient un critĂšre central dans les dĂ©cisions dâachat et de location.
En 2026, on peut sâattendre Ă :
- Une valorisation accrue des biens PEB A, B et C.
- Une pression réglementaire croissante pour rénover les biens énergivores.
- Des investissements massifs dans la rénovation, encouragés par des primes régionales.
đź 6. Perspectives globales pour 2026
| Indicateur | Tendance 2026 | Analyse |
|---|---|---|
| Prix de vente | đ Hausse modĂ©rĂ©e (~3 %) | MarchĂ© rĂ©silient, demande forte |
| Taux dâintĂ©rĂȘt | âïž Stabilisation | Normalisation aprĂšs 2022â2024 |
| Loyers | đ En hausse | Tension locative persistante |
| Transactions | đ Reprise progressive | Retour de la confiance des acheteurs |
| Biens Ă©nergivores | âŹïž DĂ©cote | CoĂ»ts de rĂ©novation Ă©levĂ©s |
| Biens performants | âŹïž Surcote | Forte demande, raretĂ© |
â Conclusion : 2026, une annĂ©e de transition positive
Le marché immobilier bruxellois devrait entrer en 2026 avec une dynamique plus saine :
- des prix en croissance maßtrisée,
- des taux stabilisés,
- un marché locatif toujours trÚs actif,
- et une importance accrue de la performance énergétique.
Pour les acheteurs, 2026 pourrait ĂȘtre une annĂ©e plus lisible et plus favorable quâen 2023â2024. Pour les vendeurs, les biens bien situĂ©s et rĂ©novĂ©s resteront trĂšs recherchĂ©s. Quant aux investisseurs, Bruxelles demeure un marchĂ© solide, avec une demande locative structurelle forte.